Elle dit bien aimer la contraction de ces deux notions : la contemplation, et le fait d’être actif. Pour elle, l’un ne va d’ailleurs pas sans l’autre. Christine Staiesse s’explique : « J’ai besoin de prendre un moment dans mes journées pour contempler Dieu, me laisser aimer par Lui. Je me ressource dans sa présence et j’en ai besoin pour ensuite pouvoir être disponible pour les autres et être lumière dans le monde. C’est pour cela que j’ai envie d’être, et tout particulièrement pendant l’Avent, ce que j’appelle une « contempl’active » ! »
De belles rencontres
Sans surprise, Christine Staiesse, chemisier rouge, gilet bleu avec l’insigne de l’Armée du Salut, vit la période avant Noël de façon trépidante. « Je désire me tenir debout, dans ce temps très chargé. Et quand je me laisse remplir par la paix et la lumière de Dieu, cela me donne une grande force, aussi sur le plan émotionnel. Après je peux accueillir les démunis pour la soupe du vendredi ou chanter dans la rue. » Dans ce ministère, elle dit vivre chaque année encore des rencontres étonnantes : « Les gens ne sont pas moins réceptifs que précédemment », affirme-t-elle. Et la récolte d’argent qui s’effectue ainsi dans la rue en décembre à Lausanne et Morges offre en moyenne quelque 30'000 francs à l’Armée du Salut, une somme que le mouvement utilise intégralement pour de l’aide directe, notamment payer factures ou frais dentaires de personnes dans le besoin.
Manque d’espérance
Et cette femme d’action d’ajouter que la tristesse et le manque d’espérance des gens la frappent toujours comme tout à nouveau. « Vous savez, dans ce temps de Noël, les personnes qui vivent dans la précarité ressentent davantage leurs manques ». Christine Staiesse prie alors avec elles en toute simplicité, notamment avec les Roms. « Et cette communion spirituelle me fait du bien », témoigne-t-elle.
Gabrielle Desarzens