Tavannes : Digger et une Eglise dans les anciens arsenaux

vendredi 11 décembre 2015

Après des années d'incertitude, une solution se dessine à Tavannes. La fondation Digger, ainsi que l’Eglise évangélique mennonite, vont pouvoir utiliser les anciens arsenaux.

Le 6 décembre, les citoyens de Tavannes ont voté et autorisé leur commune à acheter les anciens arsenaux, mis en vente par l'Office fédéral de l’armement. Cette décision a deux conséquences concrètes. D'une part, la fondation Digger DTR, une ONG qui développe des technologies de déminage dans une partie des anciens arsenaux, va pouvoir poursuivre son travail à cet endroit. Elle louera désormais ses locaux à la commune. D'autre part, l’Eglise évangélique mennonite de Tavannes, qui a besoin de locaux plus grands, va pouvoir acheter à la commune une partie des bâtiments.

Pour Digger s’achève ainsi une longue période d'incertitude. « La commune désirait que nous puissions rester à Tavannes, se réjouit Frédéric Guerne, le directeur de Digger. Il y a de l'enthousiasme pour notre ONG dans toute la région. »

Une période plus sereine pour Digger

Cette bonne nouvelle ne vient pas seule. En effet, après une année difficile, sans la moindre vente, le directeur de Digger entrevoit de bonnes perspectives : « Je rencontre régulièrement des clients potentiels. Après trois ans très calmes, causés par des conflits qui ont bloqué les efforts de déminage, le vent tourne. »

Pour l’Eglise évangélique mennonite de Tavannes, c'est également une longue période d'attente qui s'achève – en 2011 déjà, le dossier de l'arsenal semblait bientôt bouclé. La communauté, forte de quelque 260 membres et amis, ainsi que d'une bonne centaine d'enfants, est à l'étroit dans ses locaux actuels. Les anciens arsenaux lui permettront de se rapprocher du centre du village, de bénéficier d'un meilleur accès et d'un parking, et donc de développer de nouvelles activités.

Sites web :

Digger DTR, Tavannes.
Expo Digger, Tavannes.
Eglise évangélique mennonite de Tavannes.

  • Encadré 1:

    Les dons qui font la différence

    Avec la certitude de pouvoir rester dans ses locaux, ainsi que de nouvelles perspectives commerciales, la Fondation Digger DTR sort de plusieurs années de grande fragilité. Plus personne n'investissait dans le matériel de déminage. « Faute de moyens suffisants, nous avons été obligés de licencier quelques personnes, déplore Frédéric Guerne, le directeur de Digger. Et durant cette même période, notre plus gros concurrent a fait faillite. »

    Ce qui a fait la différence, c'est la fidélité de nombreux donateurs envers Digger. « Nous sommes une organisation sans but lucratif, précise le directeur. Des experts en marketing ont critiqué notre modèle, avant de devenir donateurs à leur tour. »

    Digger va donc pouvoir continuer de développer son savoir-faire. En plus du déminage, il est désormais nécessaire de s'attaquer aux sous-munitions, aux pièges explosifs et au déminage urbain. Frédéric Guerne rêve de machines capables de travailler seules, 24 heures sur 24. La technologie est prête, mais les clients ne sont pas encore disposés à l'adopter.

    Sans être une organisation spécifiquement chrétienne, Digger abrite une proportion importante de collaborateurs chrétiens. Ceux-ci sont désireux d'accorder leur travail à leurs convictions.

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