« Vous avez entendu qu’il a été dit aux anciens : Tu ne commettras pas de meurtre, celui qui commet un meurtre sera passible du jugement. Mais moi, je vous dis : Quiconque se met en colère contre son frère sera passible du jugement. Celui qui dira à son frère : Raca ! sera justiciable du sanhédrin. Celui qui lui dira : Insensé ! sera passible de la géhenne du feu. Si donc tu présentes ton offrande à l’autel, et que là tu te souviennes que ton frère a quelque chose contre toi, laisse là ton offrande devant l’autel, et va d’abord te réconcilier avec ton frère, puis viens présenter ton offrande.
Arrange-toi promptement avec ton adversaire, pendant que tu es encore en chemin avec lui, de peur que l’adversaire ne te livre au juge, le juge au garde, et que tu ne sois mis en prison. En vérité je te le dis, tu ne sortiras point de là que tu n’aies payé jusqu’au dernier centime. »
Matthieu 5.21-26
Jésus-Christ aborde ici le sixième commandement, « Tu ne commettras pas de meurtre », en l’appliquant à la colère. Comme dans les paragraphes suivants, il utilise les formules : « Vous avez appris que… mais moi je vous dis que... » Il montre par là son autorité sur la loi qui prévalait à l’époque.
Avec ces (ses) paroles, Jésus-Christ nous enseigne une conduite encore plus stricte. Il prend quelques exemples concrets – colère, injures… – que tout un chacun pourrait être amené à vivre un jour… si cela n’a pas déjà été le cas. Notons au passage que la démarche de réconciliation ne vaut pas seulement pour celui qui a agressé, mais aussi pour celui qui a été offensé (voir Matthieu 18.15).
Dans tout conflit, il y a au moins un point sur lequel les deux adversaires peuvent et doivent se rencontrer. Au-delà de la gravité des faits, des jugements humains ou divins qui en découlent, il existe une possibilité pour chaque être humain de se réconcilier par le pardon avec son prochain, avec son frère ou sa sœur.
Jésus met en exergue le principe de la réconciliation des hommes avec Dieu qui doit être rappelé en permanence dans nos vies. Une réconciliation qui doit prévaloir dans tous nos rapports avec les autres.
Que Dieu nous accorde la force et l’amour nécessaire pour nous approcher les uns des autres avant d’aller nous présenter nous-mêmes devant lui. « Si vous vous mettez en colère, ne péchez pas. Que le soleil ne se couche pas sur votre colère » (Ephésiens 4.26).
Didier Vignati
Eglise de l’Oasis, Morges (FREE)
Se coucher sans être réconcilié avec son prochain équivaut à se coucher sur un matelas de chardons. @DV