« Ceux qui sont venus ont été touchés, et personnellement, j’ai été touché par ce qui a été vécu. Franchement, c’est la classe ! » A l’heure du bilan sur le stand de Radio R mercredi 10 juillet en fin de journée, les membres du comité de pilotage de la deuxième édition du Kingdom Festival disent leur satisfaction.
Un bémol : la participation !
Très heureux du vécu de cette édition, Christian Kuhn, directeur du Réseau évangélique suisse et coprésident du Comité de pilotage, n’en laisse pas moins transparaître un petit regret. L’affluence escomptée sur 5 jours à l’Espace Gruyère à Bulle n’a pas été au rendez-vous. 6'000 personnes étaient attendues. Au final, l’édition 2019 du Kingdom Festival affiche 4'000 entrées. Le budget était de 270'000 francs et, au vu des premières projections, il devrait afficher un déficit de 45'000 francs. « Nous avons travaillé sur la maîtrise des coûts à tous les niveaux, continue Christian Kuhn. Beaucoup d’organisations ont concédé des rabais supplémentaires, mais ce qui a fait la différence, c’est la participation des évangéliques romands. » En 2015, la première édition du Kingdom Festival affichait un budget de 630'000 francs ; en 2019, le budget est passé à 270'000. En 2015, 1500 personnes, enfants compris, ont participé à l’intégrale de la manifestation à Fiesch en Valais ; à Bulle, les inscriptions pour l’ensemble de la manifestation ont avoisiné les 400 personnes, enfants compris, les participants supplémentaires ayant rejoint l’événement ponctuellement pour la célébration du dimanche matin, le concert du groupe Glorious le mardi soir ou simplement une journée de festival.
Un thème trop défiant ?
Au sein du comité de pilotage, Pascal Donzé de l’Armée du salut considère que les sommes engagées dans la promotion de l’événement ont été suffisantes. Face aux critiques entendues de-ci de-là par rapport à la cherté de la participation pour une famille, Philippe Thueler rappelle que, pour ce genre d’événements, s’inscrire via les prélocations suffisamment à l’avance permet de bénéficier de rabais importants. Et au secrétaire général de la FREE d’ajouter que le thème de l’engagement missionnel des familles et des Eglises était passablement « défiant » pour certains. « On a peut-être eu le plaisir et l’honneur d’accueillir ici les gens qui étaient les plus mûrs pour se laisser défier dans leur style de vie. C’était peut-être trop pour certains, à l’occasion de la première semaine des vacances d’été. »
« Une belle ouverture œcuménique »
Parmi les éléments positifs de cette édition du Kingdom Festival, Olivier Fleury, membre du comité de pilotage, salue l’ouverture œcuménique de l’événement. « Le dimanche matin, rappelle-t-il, c’était fabuleux de voir dans la salle des réformés, des catholiques et des évangéliques annuler leur célébration dominicale pour être ensemble à l’Espace Gruyère afin de louer Dieu. » Le directeur de « Jesus Celebration 2033 » relève aussi la prestation mardi soir de Glorious, un groupe de louange catholique, venu expressément de Lyon, qui a proposé une « prédication fantastique ». « J’ai beaucoup apprécié cette diversité. C’était un peu comme si on était dans la même famille ! »
Une nouvelle édition en 2023 ?
Loin de se laisser décourager par le manque de participants, Christian Kuhn envisage une troisième édition de la manifestation. « Avec cette édition, nous avons peut-être roulé dans une BMW, alors que, au vu de l’espace occupé, une Golf aurait suffi. » Poursuivant avec cette métaphore, le directeur du Réseau évangélique suisse relève que le comité de pilotage « a bien roulé et qu’il a eu du plaisir à le faire ensemble. Nous allons repartir, ajoute-t-il, avec une nouvelle édition en 2023, dans une formule que nous nous réjouissons d’adapter ! »
Serge Carrel