Les discussions sont animées dans ce pavillon circulaire du Camp de Vaumarcus, sur les hauteurs du lac de Neuchâtel. Une cinquantaine de chaises ont été alignées au centre de la salle en vue d’une conférence. Mais, pour le moment, elles sont vides. En fait, c’est autour des tables, disposées près des fenêtres, que les débats ont lieu. A chaque table correspond un nom et une équipe de cinq ou six personnes. On peut lire : « New Life », « Les Bois », « EMA7L », « Esplanade », « Climbing Church »…
Autour des tables, les équipes écrivent et dessinent sur de grandes feuilles de papier. Elles répondent à des questions : « Qu’est-ce que nous avons fait ? Qu’est-ce que nous n’avons pas fait ? Où est-ce que ça coince ? Quelles possibilités voyons-nous ? »
Chaque équipe est impliquée dans un projet d’implantation d’Eglise en Suisse romande ou en France. En ce week-end des 10 et 11 février 2017, elles participent à leur première rencontre M4, celle qui est intitulée : « Construire une équipe solide avec une vision claire ». Importé de Norvège, le mouvement d’implantation d’Eglises M4 (Maître, mission, multiplication, mouvement) fait ses débuts en Suisse.
« J'ai la joie de ne plus être seul et de voir une génération se lever, se réjouit Frank Jeanneret, implanteur d’Eglises depuis 17 ans. Je rencontre des équipes motivées. Pour moi, M4 constitue un signe vraiment intéressant et encourageant ».
Diversité des projets d’implantation
Les équipes d’implanteurs réunies à Vaumarcus témoignent d’une belle diversité. A côté de projets d’Eglises plutôt classiques existent des démarrages plus « exotiques », telle la Climbing Church de Sottens – une communauté pour amateurs de grimpe – ou l’école chrétienne de la paroisse catholique de la Valette-du-Var, dans la banlieue de Toulon. Une équipe adventiste française est même venue en tant qu’observatrice.
Les équipes d’implanteurs sont arrivées préparées à ce week-end. Elles ont déjà étudié le sujet grâce à du matériel téléchargé depuis le site internet de M4. Désormais, elles sont prêtes à partager leurs expériences à établir un bilan de leurs activités et à recevoir les conseils de leurs formateurs. « Durant ce week-end, la moitié du temps est passée dans du travail par équipes, précise le pasteur Øivind Augland, l’un des concepteurs de la formation, venu spécialement de Norvège. Le reste du temps est partagé entre enseignements, prière et écoute. »
« M4 est un outil performant, se réjouit Emmanuel Schmid, l’un des responsables suisses du mouvement. Il permet de travailler de manière profonde et efficace, de poser des objectifs, de vérifier s’ils sont atteints et de les revoir le cas échéant. »
Dans six mois, les équipes d’implanteurs se retrouveront lors d’un autre week-end. Elles mesureront le chemin parcouru, établiront un nouveau bilan intermédiaire et bénéficieront d’un accompagnement solide. Et, cette fois encore, elles arriveront préparées après avoir étudié le thème suivant : « Annoncer et démontrer l’Evangile à de nouvelles personnes ».