Guy Zeller est un des responsables du mouvement international des Fabricants de joie. Après 3 ans passés à l’étranger, il a pris la décision, de retour dans le Nord vaudois, de se mettre « Sur les traces de Dieu dans l’histoire d’Yverdon ». Dans un livre de 226 pages, il parcourt « L’histoire d’Yverdon, de la préhistoire à nos jours » et inscrit dans cette micro-histoire, la petite histoire des Eglises de 1800 à 1970, puis celle des Eglises de ces 50 dernières années. Le livre renferme une mine de renseignements sur la capitale du Nord vaudois, ainsi que sur les Eglises principalement évangéliques de cette région. « Mon objectif, explique-t-il, était de voir ce que Dieu a fait dans la région d’où je suis issu, de cerner de près les choses qui reviennent régulièrement, puis de discerner les fragilités récurrentes. »
Forces et faiblesses des mouvements évangéliques
Au nombre des forces de la cité thermale, Guy Zeller met en avant la dimension de ville carrefour, d’innovation et de créativité. Yverdon est aussi un lieu de renouveaux spirituels que le responsable des Fabricants de joie discerne déjà au XVIIIe siècle avec les piétistes, au XIXe avec des personnes proches du Réveil de Genève, puis au XXe avec la vigueur des Eglises pentecôtisantes de la place. Il perçoit aussi Yverdon comme un lieu d’unité chrétienne, particulièrement propice au développement de la louange et de la prière.
Au nombre des fragilités récurrentes, Guy Zeller entrevoit notamment des facteurs externes comme une mentalité de pauvreté ou de controverse, et des facteurs internes comme des difficultés dans la transmission intergénérationnelle, ou comme une communication dysfonctionnelle.
Recoller les morceaux d’une mémoire parfois brisée
En faisant l’histoire de ce passé des Eglises principalement évangéliques, Guy Zeller a mené plusieurs interviews avec des personnes qui ont été des acteurs importants de l’histoire évangélique de cette ville. « Ces rencontres ont permis une reconnexion avec le passé et un retravail d’une mémoire parfois blessée par des ruptures et des divisions. » Ce faisant, Guy Zeller espère contribuer à bâtir l’unité entre les diverses expressions du corps de Christ à Yverdon. « Nous devons assainir notre passé, explique-t-il, et peut-être envisager des demandes de pardon et une prière les uns pour les autres. »
Des propositions pour l’avenir
Dans son dernier chapitre, Guy Zeller émet quelques « propositions pour un corps de Christ bien coordonné ». Il plaide pour davantage d’unité entre les chrétiens de la ville, comme cela se passe dans de nombreuses régions du monde aujourd’hui. Il propose aussi de reconnaître des « ancien-n-e-s » dans la ville, des parents spirituels à même de promouvoir le développement de la présence chrétienne dans la ville. Selon son expression, Guy Zeller aimerait que les chrétiens et les responsables d’Eglise se mettent à « restaurer les autels et à déboucher les puits », soit approfondir ensemble la présence de Jésus et entamer des actions communes entre Eglises. « J’ai mené cette enquête pour ma région, conclut `Guy Zeller, mais Dieu a des projets pour toutes les régions. Il importe de se mettre en route et de les chercher, là où nous habitons. »
Serge Carrel
Guy Zeller, Sur les traces de Dieu dans l’histoire d’Yverdon, auto-édition, 2019, 226 p. Prix: 25.- + frais de port: 3.-. Pour toute commande: Famgjzeller (at) gmail.com.