La Fondation le Grain de blé a organisé son premier camp « Covid-19 compatible » durant les vacances de Pâques. Situé dans la maison d’accueil « Jura-Rosaly », à Ballaigues, le camp a accueilli vingt enfants de sept à onze ans durant une semaine.
L’œuvre chrétienne a défini ses règles sanitaires en collaboration avec le Groupe de liaison des activités de jeunesse (GLAJ) : nettoyages et désinfections, distanciations lors des repas, pas d’enfants dans la cuisine, pas de self-service, dortoirs et sanitaires utilisés à la moitié de leur capacité… « Les enfants étaient un peu comme à l’hôtel », plaisante Patrick Gasser, le directeur du Grain de blé.
Tous les participants ont subi un test salivaire Covid-19 à l’arrivée au camp. Ensuite, le camp s’est déroulé sans sorties, ni visites. « Avec seulement vingt enfants, nous étions un peu comme une grande famille, explique Patrick Gasser. Grâce à cela, nous avons vécu un camp sans problèmes de discipline, avec une excellente ambiance.
De l’enthousiasme, mais quelques difficultés
Par contre, deux points ont été plus difficiles à vivre. D’abord, les mesures sanitaires nécessitent que le nombre habituel d’encadrants soit revu à la hausse. Au Grain de blé – comme dans les autres organisations semblables – les prochains camps devront donc avoir lieu avec plus d’encadrants et moins d’enfants. Nous sommes loin d’un retour à la normale.
Ensuite, le port du masque, obligatoire pour les adultes, pose également un problème. « Il n’est pas difficile de supporter le port du masque, précise Patrick Gasser. Par contre, cela pose de gros problèmes de communication, puisque les enfants ne peuvent pas voir l’expression des visages des adultes. C’est vraiment frustrant ! »
Pour cette année 2021, le Grain de blé a agendé sept autres camps, avec chaque fois vingt enfants au maximum. Et en août, un camp accueillera aussi des adolescents. Comme ceux-ci sont contraints de porter le masque, cela nécessitera une gestion fine de la situation. Ensuite, l’organisation chrétienne pense faire évoluer son offre vers plus de camps, mais accueillant moins d’enfants.
Pour le Grain de blé, ce ne sont pas les camps, mais la gestion des maisons d’accueil, qui pose des problèmes financiers. « Nos maisons n’ont quasiment pas été louées depuis des mois, explique Patrick Gasser. Il faut vraiment que cela reprenne sans tarder si nous ne voulons pas souffrir de problèmes financiers. » Pour aider les clients à se lancer dans l’organisation d’un événement, avec la location d’une maison d’accueil, le Grain de blé a décidé de ne plus demander de forfaits minimums.
L’équipe de Ballaigue a vécu ce premier camp « compatible Covid-19 » comme une bénédiction. Elle est gonflée à bloc pour la suite. Et la suite arrive avec un camp de l’Ascension, du 12 au 16 mai, qui propose encore quelques places libres.
Claude-Alain Baehler
Site internet du Grain de blé, avec informations concernant les camps : https://graindeble.org.