Historiens et chercheurs de tous bords s'accordent aujourd'hui pour reconnaître qu'un certain Jésus de Nazareth a exercé comme prédicateur, guérisseur et exorciste en Palestine au Ier siècle de notre ère et qu'il a été mis à mort par crucifixion sous Ponce Pilate à Jérusalem.
Peut-on aller plus loin ? Que penser des affirmations chrétiennes qui font de lui le « Fils de Dieu » ? Sont-elles compatibles avec le judaïsme du Ier siècle ? S'agit-il d'une conception présente dès l'origine ou d'une construction tardive, résultat de la rencontre du monothéisme juif avec le polythéisme gréco-romain ?
Jésus de Nazareth se désignait volontiers comme le « Fils de l'homme ». Qu'aurait-il pensé de ce titre de « Fils de Dieu » ?
En proposant une approche croisée des textes juifs et chrétiens qui dialoguaient au Ier siècle, David Richir interroge cette affirmation centrale de la foi chrétienne en la remettant dans le contexte qui l'a vu naître, il y a bientôt 2000 ans.