Durant l’année 2017, l’Eglise évangélique libre de la Rochette à Neuchâtel (FREE) célèbre les 500 ans de la Réforme de différentes manières et pour les différentes générations. En collaboration avec la Fédération évangélique neuchâteloise (FEN), cette Eglise organise dans ses locaux une série de 5 conférences. Elles ont pour objectif d’aider à comprendre les raisons pour lesquelles la Réformation a émergé en Europe, le message apporté par les réformateurs, en particulier celui de Martin Luther et Jean Calvin, et les éléments de ce message qui ont conduit à la naissance du mouvement évangélique. Parmi les intervenants Michel Johner, doyen de la Faculté Jean Calvin d’Aix-en-Provence, Frédéric Hammann, pasteur dans l’Eglise évangélique réformée neuchâteloise, Jean Decorvet, recteur de la Haute Ecole de théologie à Saint-Légier, notamment.
Un mouvement dans lequel les évangéliques s’enracinent
« La Réformation du XVIe siècle est l’une des périodes les plus fascinantes de l’histoire européenne, explique David Valdez, l’un des pasteurs de la Rochette. Elle a non seulement réformé les structures et la morale de l’Eglise, mais elle a contribué à des changements importants dans la société de l’époque. Elle a apporté un renouveau spirituel et une réforme importante de la théologie chrétienne, dans lesquels le mouvement évangélique trouve ses racines. »
Chargé de cours en histoire de l’Eglise à l’Institut biblique et missionnaire Emmaüs, Christian Reichel développera pour sa part une réflexion originale sur la Réformation et la foi charismatique. « Nous savons à quel point Martin Luther a eu fort à faire avec quelques ‘enthousiastes’, ajoute David Valdez. Cela signifie-t-il pour autant que les réformateurs et leurs partisans étaient opposés à une vie charismatique comme nous l’entendons aujourd’hui ? »
En final un regard critique
Le cycle de conférences se terminera par un regard critique sur la Réformation apporté par Shafique Keshavjee, ancien professeur de théologie et écrivain. Les réformateurs ont commis des erreurs qui ont eu des répercussions non négligeables. Il est donc nécessaire de discerner les fruits, les failles et les forces de la Réformation, et de se demander si elle a encore un avenir dans nos Eglises et dans notre société, complète David Valdez.
Par ailleurs, durant l’année 2017, l’Eglise de la Rochette étudiera différents aspects de la Réformation dans le cadre d’une série de prédications lors des cultes du dimanche matin. (c)