Les 70 ans de Radio Réveil sont l’occasion d’une édition spéciale du journal Vivre. Dans une démarche inédite, ce numéro rassemble les acteurs du paysage médiatique évangélique romand et même au-delà, puisqu’un représentant réformé s’exprime. L’occasion pour chacun de jeter un regard en arrière afin de mesurer tout ce qui a été accompli dans ce domaine pour développer une présence chrétienne dans notre société, en matière d’information, d’édification et de divertissement. L’occasion aussi d’exprimer notre reconnaissance au Seigneur pour ces femmes et ces hommes qui ont ouvert le chemin, investi de leur personne et risqué des opinions publiques dans la conversation contemporaine autour des valeurs, de la compréhension de la foi chrétienne et du sens de la vie.
Un paysage plus riche que jamais !
En 2019, le paysage médiatique évangélique romand (PMER) est plus riche que jamais. Avec l’arrivée coup sur coup de Maxtv/Theotv en 2017 sur les bouquets TV, puis de Radio R en 2019 sur le DAB+, les évangéliques ont la possibilité d’explorer de nouvelles voies pour développer une présence médiatique qui s’articule bien entendu autour de l’annonce du salut – la rédemption –, mais aussi autour de la mise en forme d’un discours objectif sur la société – la création – et autour d’un propos critique à partir de la rupture de l’être humain avec Dieu – la chute.
Pour parvenir à relever ce défi d’une présence plus holistique des médias évangéliques romands au sein de la société, il importe que des ministères se forment. Au plan médiatique, les acteurs ont besoin de formation en journalisme, en tournage d’images, en réalisation radio ou en maîtrise des réseaux sociaux. Au plan de l’économie des médias, certains ont besoin de formation pour prendre des responsabilités dans de petits groupes de presse. De tels postes demandent des compétences qui vont de la rédaction d’articles à la gestion d’une PME, en passant par la gestion des ressources humaines.
Un plaidoyer pour une solide formation biblique et théologique
Enfin les acteurs des médias évangéliques ont besoin d’une solide formation biblique et théologique. Trop souvent jusqu’ici, dans le milieu, on a pensé qu’il suffisait de savoir écrire ou d’avoir une « bonne voix » pour passer dans le journal ou à l’antenne. Certes, il n’est pas nécessaire d’avoir fait 5 ans de théologie pour rédiger un compte rendu de manifestation, mais quand il s’agit d’entrer dans une dynamique de discernement ou d’évaluation d’un livre ou d’un courant philosophique contemporain, un minimum de compétences bibliques et théologiques est alors requis. De telles compétences permettent peut-être alors à l’acteur médiatique évangélique de se transformer – qui sait ? – en prophète… ou peut-être même en docteur ! Des ministères de discernement dont les Eglises chrétiennes ont vraiment besoin dans le méli-mélo religieux et spirituel où nous nous trouvons aujourd’hui.