Le peuple suisse souffre, impliqué qu’il est dans cette confrontation avec l’avance de la pandémie qui remet en question – en temps réel – les valeurs dans lesquelles il a placé sa confiance et dans lesquelles il a trop souvent aveuglément investi. Les acteurs des métiers de la terre – les agriculteurs, les vignerons, les maraîchers, les arboriculteurs, les horticulteurs… – souffrent depuis longtemps en silence, rongés qu’ils sont par la dégradation de leurs conditions de travail et la baisse de leurs revenus. Beaucoup d’entre eux sont comme enchaînés par un système exigeant de normes étatiques. En effet l’Etat s’est engagé à soutenir artificiellement la production indigène, parce que le marché globalisé ne permet pas de payer la marchandise produite à son juste prix, à l’image du litre de lait qui se paye aujourd’hui au même prix qu’il y a 60 ans !
Devant les étals de la grande distribution, nous avons pris l’habitude de nous servir sans réfléchir, ni à nos besoins réels, ni à l’origine des marchandises présentées, ni à l’effort consenti, ni au prix payé par les producteurs suisses et étrangers, pour fournir régulièrement de quoi répondre à nos attentes.
Cette pandémie nous ouvre les yeux sur des réalités que nous avons oubliées. Pour vivre, il faut pouvoir manger et boire, et, si les frontières se ferment partiellement ou totalement, notre besoin de nourriture lui ne va pas fermer boutique. Ce temps de remise en question peut nous ouvrir les yeux et nous amener à faire évoluer nos habitudes de consommation, afin de manger et boire ce qui se produit localement. Il en va de notre survie à tous.
Les métiers de la terre doivent retrouver le respect qui leur est dû. Et cette partie de l’économie doit pouvoir se réinventer et s’épanouir, pour que chaque famille de ce pays puisse profiter du fruit du travail des mains de celles et de ceux qui en vivent.
Louange :
- « Nous Te louons Éternel, car Tu es bon, car Ta miséricorde dure à toujours ! » (Psaume 107.1). Merci, Abba Père, pour la manière dont tu pourvois à notre pain quotidien au travers des gens qui travaillent la terre.
- Merci, Abba Père, de pouvoir compter sur Ton amour, Ta bonté, Ta miséricorde ! Nous élevons Ton nom et reconnaissons Ta souveraineté absolue. Gloire à Ton nom !
Confession :
Abba Père, nous confessons…
- notre ignorance des difficultés que vivent celles et ceux à qui Tu as donné le mandat de cultiver Ta création
- que nous les avons abandonnés à leur sort
- nos choix de consommateurs irresponsables
- que la terre a été exploitée au lieu d’être cultivée pour limiter les coûts de production
- que par nos choix irresponsables et égoïstes, des familles se sont détruites à cause de choix iniques.
Intercession :
Abba Père, nous Te prions…
- de continuer à assurer notre approvisionnement alimentaire et notre pain quotidien
- de nous aider à voir les besoins des gens de la terre
- de nous aider à identifier et à soutenir les producteurs qui nous entourent
- de nous aider à changer nos habitudes d’achat et de consommation, en cherchant à acheter les légumes, fruits, vins et boissons suisses en priorité
- d’accorder aux producteurs des solutions innovantes pour la vente de leurs produits
- que des hommes et des femmes capables de les aider de diverses manières se présentent pour les soutenir.