L’Eglise Saddleback de Lake Forest, en Californie, est l’une des plus grandes églises membres de la Convention des Baptistes du Sud (SBC). Elle compte en moyenne 30'000 participants et 7'000 petits groupes de maison qui se réunissent chaque semaine. Elle possède quinze campus nationaux et quatre autres en Allemagne, en Argentine, à Hong-Kong et aux Philippines. Or il y a un mois, Saddleback a ordonné trois femmes pasteures. Une décision qui va à l’encontre de la profession de foi de la SBC et qui a suscité de vives critiques en son sein. Et par conséquent des tensions. C’est dans ce cadre-là que Rick Warren, 67 ans, a annoncé au cours de sa dernière prédication dominicale quitter son poste. L’Eglise lui cherche d’ores et déjà un successeur.
40 jours pour l'essentiel
« Ce n’est pas la fin de mon ministère, a indiqué Rick Warren. Ce n’est même pas le début de la fin. Nous allons faire cette transition pas à pas. J’envisage cette nouvelle étape de ma vie sans aucun regret, aucune peur, aucune inquiétude. » Ce pasteur est connu aux Etats-Unis et dans le monde entier pour ses livres d’études bibliques à destination des chrétiens et des paroisses. Plusieurs églises évangéliques de Suisse romande se sont engagées dans la démarche intitulée « 40 jours pour l’essentiel » qui découle de son livre « Une vie motivée par l’essentiel » (A Purpose-Driven Life, publié en 2002, 50 millions d’exemplaires vendus, qui fait suite à A Purpose-Driven Church, publié en 1995, ndlr). L’objectif : stimuler la croissance spirituelle d’une église locale en la mobilisant pendant 40 jours.
« L’Eglise cherche à la fois dans ses rangs et à l’extérieur un leader qui exerce déjà un ministère motivé par l’essentiel » a encore déclaré Rick Warren, dont les propos ont été repris par Christianity Today. Le 20 janvier 2009, ce pasteur avait été choisi pour diriger la prière lors de la cérémonie d'investiture du 44e président des États-Unis Barak Obama.
La SBC avait été touchée en février 2019 par un scandale sexuel important : quelques 400 pasteurs et autres responsables avaient été accusés d’avoir commis des abus sexuels sur plus de 700 victimes.
Gabrielle Desarzens