Le combat s’organise enfin en Suisse
Sous l’impulsion de la cheffe du Département fédéral de Justice et Police (DFJP) Simonetta Sommaruga, le combat s’organise enfin en Suisse pour combattre ce crime organisé. Un premier plan d’action national de lutte vient d’être adopté. Il vise à renforcer la prévention, les poursuites pénales contre les auteurs, la protection des victimes et la coopération en Suisse et à l’étranger. De plus, une nouvelle procédure de protection des témoins est effective depuis le 1er janvier 2013.
Le combat devient toutefois particulièrement délicat sur le terrain de la prostitution. Car aux côtés des travailleuses du sexe déclarées légalement, de nombreuses femmes sont contraintes de se prostituer de manière illégale. Les policiers impliqués dans ces milieux se confrontent à un nouveau profil de souteneurs et à un marché toujours plus volatile, aux ramifications internationales.
Une semaine d’émissions
Dimanche 20 janvier dans l’émission Hautes Fréquences, à 19h sur RTS La Première, des victimes de cet esclavage moderne prennent la parole : Elisa* d’Afrique de l’Ouest, Caroline* de France et Julie* de la Corne de l’Afrique expliquent comment elles sont tombées dans les rouages de ce trafic.
Anne-Marie von Arx-Vernon, directrice adjointe du foyer « Au cœur des Grottes » à Genève, témoigne de la prise en charge de telles victimes ; un inspecteur de la sûreté détaille les difficultés concrètes de la lutte et la conseillère fédérale Simonetta Sommaruga rend compte de l’importance du combat jusqu’au plus haut niveau, tant politique qu’international.
Dès lundi 21 à 16h30 et tous les jours de la semaine dans l’émission A vue d’esprit (AVE) sur RTS Espace 2, divers intervenants rendent compte en détail du combat qui se livre. Car comme le dit Boris Mesaric du Service de coordination contre la traite d’êtres humains et le trafic des migrants (SCOTT) : « Nous connaissons beaucoup de cas dans différents cantons, en particulier récemment sur les trottoirs de Zurich, qui montrent qu’il y a une forte pression et que les marchands d’êtres humains sont actifs en Suisse. »
Gabrielle Desarzens
*Prénoms d’emprunt
Liens :
Global Initiative to Fight Human Trafficking (anglais).
