Du 20 au 22 septembre, la Chapelle de Clarens fête son centenaire

vendredi 13 septembre 2013

La Chapelle de Clarens à Montreux a 100 ans cette année. Fruit du ministère de la Tente romande et membre depuis quelques années de la FREE, cette communauté vit un temps de croissance, de défis et de promesses.

Cette année, la Chapelle de Clarens fête son centenaire. La première rencontre de la communauté a en effet eu lieu le 14 décembre 1913, à Tavel, un village situé à deux pas de Clarens.
Pour la plupart, ces chrétiens étaient nouveaux dans la foi. Ils avaient découvert Jésus-Christ quelques mois auparavant, lors du passage dans leur région de la Tente romande, la mission intérieure des Assemblées. A cette époque, ce chapiteau était planté de village en village et des rencontres d'évangélisation y étaient organisées.
Dès sa fondation, l'Eglise a eu un pasteur. Le premier d'entre eux, James Hunter, resta 30 ans au service de la communauté. Il assista donc au développement de celle-ci, puis à la construction de la nouvelle chapelle, à Clarens, il y a 80 ans.
Dans la première moitié du XXe siècle, les Assemblées n'acceptaient pas d'être conduites par des pasteurs. La Chapelle de Clarens est donc restée en dehors de ce mouvement dont elle était pourtant proche. Elle n'est devenue membre de la FREE qu'en l'an 2000.

Vers plus d'ouverture
Traditionnellement, l'Eglise a cultivé une solide communion fraternelle. « A une époque, nous étions surnommés le 'club de la baignoire', se rappelle Serge Beney, 80 ans, ancien trésorier de l'association qui gère les locaux de la Chapelle de Clarens. Actuellement, nous nous ouvrons plus sur l'extérieur et nous développons notre témoignage. »
Durant ces dernières décennies, plusieurs évolutions importantes ont eu lieu. Ainsi, l'introduction de la louange chantée a beaucoup transformé les cultes.
De plus, la communauté s'est ouverte de différentes manières sur l'extérieur. Par exemple, elle s'est engagée dans le Coup d'pouce, un travail social d'entraide porté par les différentes Eglises de Montreux.
Enfin, l'Eglise devient multicolore. « On a plus de contacts et d'ouverture avec des étrangers qu'avec les Suisses du coin », constate Serge Beney. Cela modifie et enrichit la communauté sur le plan culturel. Jusqu'au jour où le conseil accueillera un membre d'une autre origine ethnique...
Claude-Alain Baehler

  • Encadré 1:

    Portrait
    Sabine Dupraz : « Une Eglise qui a su m'accompagner dans mon évolution spirituelle »
    Sabine Dupraz habite à Saint-Légier. Cette institutrice de 40 ans est mariée et mère de trois adolescents. Depuis une année, elle fait partie du conseil de la Chapelle de Clarens, comme diacre de l'enfance. Elle confie : « Je suis née dans cette Eglise, mon papa y a été ancien. Et je n'ai jamais eu envie de la quitter. »
    Deux éléments ont permis à Sabine Dupraz de ne jamais se lasser de sa communauté : l'Eglise a su évoluer et elle sait confier des responsabilités. La diacre de l'enfance se rappelle : « Lorsque j'étais enfant, notre communauté avait un aspect très 'famille'. Tout le monde se connaissait. Tout le monde connaissait mon nom et savait de qui j'étais la fille. »
    Par la suite, l'Eglise a développé plusieurs ministères, dont ceux de la louange et de l'enseignement des enfants. « Flûtiste amateure, j'ai trouvé naturellement ma place dans le groupe de louange, confie Sabine Dupraz. Quant à l'école du dimanche, elle a passé d'un système où il fallait apprendre par coeur à un enseignement qui conduit les enfants à expérimenter Dieu. En ce qui me concerne, j'ai également changé spirituellement et l'Eglise l'a pleinement accepté. Cette évolution m'a conduite à l'école de louange Adéléa, ainsi qu'aux cours de l'Association internationale des ministères de guérison (AIMG). »
    Aujourd'hui, Sabine Dupraz se réjouit de voir sa communauté s'ouvrir vers l'extérieur. Il faut dire que le centre de Clarens s'est déplacé au fil du temps et que sa Chapelle, autrefois dans un quartier plutôt périphérique, se trouve désormais en plein coeur de la ville... juste à côté de la Migros. Elle s'enthousiasme : « On s'intéresse à nos voisins et le 'Service Pâques' de cette année nous a aidés à sortir de nos murs. » Et, de manière plus personnelle, elle prend la mesure du travail de Dieu dans sa vie : « Maintenant, j'aime autant apporter que recevoir. J'ai reçu beaucoup de bonnes choses et je désire les partager. »

  • Encadré 2:

    Portrait
    Roger Wahlen : facteur le matin, pasteur l'après-midi
    Roger Wahlen, c'est un peu l'histoire de la Chapelle de Clarens. Ce dynamique Glionais a côtoyé la communauté dès sa naissance, puisque ses parents en faisaient déjà partie. Il a même connu James Hunter, le premier pasteur de la communauté. Il se rappelle : « A 14 ans, lors d'une rencontre de catéchisme, je me suis rendu compte que j'étais pécheur et je me suis converti. Quatre ans plus tard, je me suis fait baptiser. »
    Roger Wahlen a toujours aimé le contact humain et le travail en équipe. Cela l'a naturellement conduit à prendre la responsabilité du groupe de jeunes qu'il a servi durant presque... 20 ans. « Après un certain temps, explique-t-il, j'ai commencé de former les nouveaux responsables du groupe. »
    Notre homme décrit avec enthousiasme ce temps où le groupe de jeunes collaborait avec des groupes catholiques et réformés, ce temps où il accueillait des jeunes d'autres Eglises, y compris dans un magasin du centre de Montreux transformé en Coffee-Bar. Il conclut : « Il y a véritablement eu un réveil parmi les jeunes dans les années 70. »
    Sur le plan professionnel, Roger Wahlen a un temps pensé devenir cuisinier. Mais il a préféré un métier qui génère plus de contacts et de rencontres, qui lui permette de servir les autres. Il a donc choisi la profession de facteur : « C'était l'époque où le facteur apportait l'argent des retraites, changeait les ampoules et tournait les matelas. Je commençais mon travail à 5 heures et j'avais fini ma journée vers 15 heures. Cela me laissait pas mal de temps disponible pour l'Eglise. »
    Un jour, lors d'une rencontre de prière, une personne lui a transmis une parole prophétique : « Ton temps au groupe de jeunes touche à sa fin. Désormais, Dieu a quelque chose d'autre pour toi ! » Un peu plus tard, il a commencé une nouvelle étape dans le cadre du conseil des anciens de l'Eglise. Sa profession lui a donné la possibilité de préparer des prédications et d'effectuer de nombreuses visites dans la communauté. Il était en quelque sorte facteur le matin et pasteur l'après-midi !
    Roger Wahlen n'a jamais changé d'Eglise, et il n'a jamais eu envie de le faire. Il est persuadé que les responsabilités qu'il a exercées lui ont fait aimer son Eglise et l'ont fortifié dans sa foi. Il explique : « Le fait d'être engagé au service de la communauté m'a motivé à rester, à faire avancer les choses sur place, à remporter des victoires. Cela m'a encouragé à être témoin dans mon Eglise et à donner un bon exemple. »
    Entre 2002 et 2011, Roger Wahlen a fait partie de la Commission des ministères de la FREE. Aujourd'hui, il reste actif dans sa communauté : « Je fais des visites. Je préside la cène. Je donne un coup de main, quoi ! »

  • Encadré 3:

    En bref
    Chapelle évangélique de Clarens, rue William Thomi 1, 1815 Clarens. Tél. 021 964 32 38. Site web. Pasteur : Olivier Bory. Culte : dimanche à 9h45.

Publicité

Journal Vivre

Opinion

Opinion

Agenda

Événements suivants

myfreelife.ch

  • Pour les Terraz et les Félix, des choix porteurs de vie

    Ven 22 septembre 2023

    Abandonner la voiture et emménager dans une coopérative d’habitation ?... Deux couples de l’Eglise évangélique (FREE) de Meyrin ont fait ces choix qu’ils estiment porteurs de vie. « Le rythme plus lent du vélo a vraiment du sens pour moi », témoigne Thiéry Terraz, qui travaille pour l’antenne genevoise de Jeunesse en mission. « Je trouve dans le partage avec mes voisins ce que je veux vivre dans ma foi », lui fait écho Lorraine Félix, enseignante. Rencontres croisées. [Cet article a d'abord été publié dans Vivre (www.vivre.ch), le journal de la Fédération romande d'Eglises évangéliques.]

  • Vivian, une flamme d’espoir à Arusha

    Jeu 15 juin 2023

    Vivian symbolise l’espoir pour tous ceux que la vie malmène. Aujourd’hui, cette trentenaire tanzanienne collabore comme assistante de direction au siège de Compassion à Arusha, en Tanzanie. Mais son parcours de vie avait bien mal débuté… Nous avons rencontré Vivian au bureau suisse de l’ONG à Yverdon, lors de sa visite en mars dernier. Témoignage.

  • Une expérience tchadienne « qui ouvre les yeux »

    Ven 20 janvier 2023

    Elle a 19 ans, étudie la psychologie à l’Université de Lausanne, et vient de faire un mois de bénévolat auprès de jeunes de la rue à N’Djaména. Tamara Furter, de l’Eglise évangélique La Chapelle (FREE) au Brassus, a découvert que l’on peut être fort et joyeux dans la précarité.

  • « Oui, la relève de l’Eglise passe par les femmes »

    Ven 16 septembre 2022

    Nel Berner, 52 ans, est dans la dernière ligne droite de ses études en théologie à la HET-PRO. Pour elle, la Bible est favorable au ministère féminin. Et les communautés doivent reconnaître avoir besoin tant d’hommes que de femmes à leur tête.

eglisesfree.ch

eglise-numerique.org

point-theo.com

Suivez-nous sur les réseaux sociaux !