Que faisons-nous du temps qui passe ? Que fait de nous le temps qui passe ?

Jacques Blandenier vendredi 22 mars 2024

Nous sommes invités à vivre le « déjà » du « Tout est accompli » à Golgotha, et le « pas encore » du « Oui, je viens bientôt ! ». Cet éclairage nous suggère deux questions : « Que faisons-nous du temps qui passe ? Que fait de nous le temps qui passe ? » Vigilance et persévérance dans une fidélité vivante et libre. [Cet article a d'abord été publié dans Vivre (www.vivre.ch), le journal de la Fédération romande d'Eglises évangéliques.]

Texte biblique

Le royaume des cieux ressemblera à dix jeunes filles qui prirent leurs lampes et sortirent pour aller à la rencontre du marié. Cinq d’entre elles étaient imprévoyantes et cinq étaient avisées. Celles qui étaient imprévoyantes prirent leurs lampes, mais sans emporter de réserve d’huile. En revanche, celles qui étaient avisées emportèrent des flacons d’huile avec leurs lampes.
Or, le marié tardait à venir ; le sommeil gagna les dix jeunes filles qui finirent par s’endormir. Au milieu de la nuit, un cri se fit entendre : « Voici le marié ! Sortez à sa rencontre ! Alors les dix jeunes filles se réveillèrent et préparèrent leurs lampes. Les imprévoyantes demandèrent aux avisées : « Donnez-nous de votre huile, car nos lampes s’éteignent ! » Les avisées répondirent : « Non, car il n’y en aurait pas assez pour nous et pour vous. Dépêchez-vous d’aller en acheter à l’épicerie du village ».
Les imprévoyantes partirent donc se procurer de l’huile. Mais, pendant ce temps, le marié arriva. Les cinq jeunes filles qui étaient prêtes entrèrent avec lui dans la salle de mariage, et la porte fut fermée. Plus tard, les autres jeunes filles arrivèrent et appelèrent : « Maître, maître, ouvre-nous ! » Mais le marié répondit : « Je vous le déclare franchement, je ne vous connais pas ». Veillez donc, ajouta Jésus, car vous ne connaissez ni le jour ni l’heure. » (Matthieu 25.1-13, NFC, texte légèrement modifié)

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Pierre de Ronsard (1524-1585)

« Vos beautés, bien qu’elles soient fleuries,
En un peu de temps seront toutes flétries
Et comme fleurs périront tout soudain.
Le temps s’en va, le temps s’en va, ma Dame
– Las ! Le temps, non. Mais nous nous en allons ! »

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Le temps s’écoule avec la régularité d’un sablier et ne laisse personne indemne. Il y a 500 ans, Ronsard en avait déjà conscience : les beautés flétrissent. Et, des milliers d’années auparavant, le Psalmiste écrivait : « Tu mets fin à la vie humaine, elle passe comme un court sommeil, elle est comme l’herbe qui pousse : le matin elle fleurit et grandit, le soir elle se fane et elle sèche » (Ps 90.5-10). Or, la parabole de Matthieu 25 nous interpelle de façon très directe à ce sujet.

Jésus évoque la préparation d’un mariage dans un village du Proche-Orient, dans l’Antiquité. Ses auditeurs ont immédiatement compris le contexte et l’enjeu de ce récit.

Après une journée de préparatifs, la fiancée se trouve dans la maison de ses futurs beaux-parents, où sera célébré le repas des noces. Quant au fiancé, il se trouve chez son futur beau-père pour discuter les termes du contrat de mariage. Une fois l’affaire conclue, il reviendra dans la maison de ses parents pour rejoindre sa fiancée, et la fête pourra commencer. Les amies de noces, vêtues de robes splendides, l’attendent dans la cour de sa maison pour aller à sa rencontre et lui faire une haie d’honneur avec leurs lampes à huile. Car il arrivera après la nuit tombée et, traditionnellement, avec un peu de retard. S’il arrivait trop tôt, ce ne serait guère flatteur pour la fiancée. Un accord trop vite signé impliquerait que le père n’attribue guère de valeur à sa fille et la laisse partir sans trop négocier !

Ce soir-là, l’attente se prolonge démesurément. Puis, subitement, alors que tout le monde est assoupi, c’est le branle-bas de combat : « Voici l’époux, allez à sa rencontre ! » L’émotion est d’autant plus vives que longue a été l’attente. Le marié surgit au carrefour du village. Il s’agit d’être prêtes, afin qu’il pénètre dans la maison escorté par la musique et les joyeuses lumières élevées par les amies de noce. Vive le marié ! Et que la fête commence !

Être toujours prêt... dans la durée

Une vérité s’impose : l’arrivée à la fois tardive et brusque de l’époux est un test révélateur de la vigilance et de la persévérance des amies de noces.
Si l’époux était arrivé à une heure normale, disons à vingt-et-une heures, toutes seraient entrées sans problème. Et personne n’aurait su que cinq jeunes filles étaient superficielles, incapables de fidélité dans la durée. C’est un avertissement pour nous qui vivons dans l’attente, depuis bientôt 2000 ans, de l’avènement du Christ. Sommes-nous capables d’attendre lorsque le temps s’allonge ? Car l’arrivée de l’époux, si longtemps attendue, est devenue… inattendue ! Pour certaines jeunes filles, il est trop tard pour prendre des dispositions adéquates : la porte sera irrémédiablement fermée. L’avertissement est solennel !

L’absence de l’époux – ou du maître, dans d’autres paraboles – souligne que nous sommes des êtres responsables. Son arrivée constitue un moment de vérité. L’enjeu n’est pas d’essayer de calculer quand il arrivera, d’envoyer des éclaireurs ou d’avoir recours à des prophètes ! Cette arrivée tardive et brusque montre ce que l’allongement du temps a fait de ces demoiselles ; et aussi ce que ces demoiselles ont fait de ce temps. Du reste, on pourrait poser la même question à l’échelle de l’histoire de l’Eglise, au cours des siècles.

Un miroir qui me révèle qui je suis

Nul ne traverse l’existence en demeurant immuable, figé comme une statue. Nous sommes vivants, responsables de notre devenir dans les circonstances variées de nos vies. Voilà pourquoi nous demandons : « Que deviens-tu ? » aux amis que nous n’avons pas revus depuis longtemps. Et cette parabole, comme un miroir qui ne ment pas, nous pose la même question.

Une vie, c’est très court et très long ! Plusieurs ont connu des temps spirituel forts dans leur jeunesse : camps de ski, conversion lors d’une campagne d’évangélisation, baptême, zèle pour le témoignage. Mais ces expériences privilégiées font-elles uniquement partie de notre passé, ou nous nourrissent-elles et nous enracinent-elles encore aujourd’hui ?

Le temps passe et nous transforme. Face à la mission que Dieu nous confie, le zèle au service de l’Évangile peut s’user et nous faire entrer dans une routine. La discipline d’un recueillement quotidien se laisse grignoter par trop d’occupations jugées prioritaires : les sujets de prière sont énumérés un peu mécaniquement, le découragement survient lorsque les exaucements ne sont pas au rendez-vous. Il nous semble que la lecture de la Bible n’a plus grand-chose à nous apprendre, contrairement aux scoops des médias. « Il n’y a rien de pire qu’une âme habituée », écrivait Charles Péguy. Et, quand le zèle se transforme en discipline plus ou moins légaliste, l’apôtre Paul demande : « Où donc est l’expression de votre bonheur ? » (Ga 4.15) Et Jésus avertit : « Ce que je te reproche, c’est d’avoir perdu ton premier amour. Repens-toi et pratique les œuvres que tu faisais au début » (Ap 2.4-5).

Dans notre parabole, cinq jeunes filles se sont découragées, mais cinq autres ont su maintenir leur flamme vive et sont entrées dans la joie de la noce. Qu’il y en ait cinq d’un côté et cinq de l’autre n’est pas une question de statistique, mais un avertissement : on peut se trouver autant d’un côté que de l’autre. A nous d’assumer nos choix !

Dieu a créé le temps et se sert du temps

Le temps qui s’allonge, depuis la première Pentecôte, n’est pas un contretemps. Notre attente, comme celles des dix jeunes filles, n’est pas du temps perdu, du genre de celui qu’on passe dans la salle d’attente du dentiste en feuilletant des magazines qui ne nous intéressent pas. Dans la Bible, l’attente n’est jamais un temps vide, mais un temps de préparation, de mise à l’épreuve, de mûrissement, ou alors un délai pour la repentance (2Pi 3.8-9). Elle est aussi un temps destiné à porter l’Evangile à toutes les nations.

Le Dieu éternel a créé le temps et s’en est servi pour créer. Il utilise cet instrument génial pour nous former, nous réformer, nous façonner. La méthode de Dieu est plus fréquemment faite de patience et d’espérance que d’éblouissement instantané. Pensons à l’appel adressé à Abraham : il a fallu 1800 ans, au rythme des obéissances, des souffrances et des infidélités de ses descendants, pour qu’enfin Siméon puisse voir, dans le temple, celui qui devait devenir la lumière des nations : « Laisse-moi maintenant m’en aller en paix, car mes yeux ont vu ton salut » (Lc 2.33-35).

Depuis la Pentecôte, nous sommes dans l’attente du Royaume promis : une attente dynamique, fertile. Au fil des années que Dieu nous donne, nous passons par des expériences, des rencontres bénies, des épreuves qui approfondissent notre foi, des chutes et des restaurations, des découvertes sans cesse renouvelées de l’amour et de la fidélité de Dieu, des bénédictions qui alimentent notre joie. Ce sont autant de jalons qui marquent notre route, sans triomphalisme, mais comme des étapes vers la maturité, vers une sagesse demandée et reçue (voir Ja 1.2-5). Et n’oublions pas qu’au Psaume 90 – « Notre vie ? Elle dure soixante-dix ans. [...] Mais nous n'en retirons que peine et malheur » (Ps 90.10) – répond le Psaume 92 : « Les justes poussent comme le palmier, ils grandissent comme un cèdre du Liban… Ils seront féconds jusqu’en leur vieillesse » (Ps 92.13-16).

Mais notre temps n’est pas infini. Heureusement ! Car s’il n’existait pas de fin, il n’existerait ni sens, ni valeur. Nous pourrions gaspiller notre temps sans conséquences, puisqu’il nous en resterait toujours autant devant nous ! C’est pour cela que Charles-Ferdinand Ramuz a pu écrire : « C’est à cause que tout a une fin que tout est beau ». Quant à l’éternité, elle n’est pas une question de durée infinie, mais de densité, de profondeur, de présence divine.

Ainsi, le temps a un prix : le passé ne reviendra pas, ce qui reste devant nous s’écoule inéluctablement, aussi régulièrement que le tic-tac d’une horloge, et cette parabole veut nous protéger d’un « trop tard ! » Nous pouvons gaspiller notre temps dans la passivité ou, au contraire, le perdre dans l’agitation et l’activisme. C’est pourquoi un détail du texte est à la fois surprenant et significatif : « Le marié tardant à venir, les jeunes filles eurent toutes sommeil et s’endormirent ! » (v. 5) Oui, les cinq prévoyantes ont dormi ! Qu’avaient-elles de mieux à faire ? S’inquiéter en regardant leur montre toutes les dix minutes ? Aller guigner au coin de la rue ? Leur sommeil révèle un cœur serein, apaisé. « Prêt, mais pas pressé », disait un ami âgé, parlant de son prochain départ.

Pour nous, cela signifie qu’il vaut mieux prendre le temps d’évaluer devant Dieu nos priorités, plutôt que le perdre en nous dispersant dans toutes les directions. Il s’agit de couper les « branches gourmandes » qui pompent des forces sans donner de fruit.

Ne pas discréditer l’espérance

La parabole nous pousse à la vigilance. Mais celle-ci est l’inverse de la prétention de savoir à l’avance. Chercher à faire entrer les prophéties dans des « systèmes prophétiques » – notoirement incompatibles entre eux – est un contresens. Et, à force de s’être adonnés à ce contresens, à force de s’être trompés, on a discrédité l’espérance. La vigilance consiste à être prêts, c’est-à-dire à accomplir la tâche que le Maître nous a confiée, sur les plans personnel et communautaire. Jésus avertit : « Pour ce qui est du jour et de l’heure, personne ne les connaît, ni les anges du ciel, ni même le Fils ; personne, sauf le Père, et lui seul… Heureux le serviteur que son maître, à son retour, trouvera en train d’agir comme il le lui a demandé ! » (Mt 24.36-47). Même non croyant, Albert Camus l’avait compris : « La vraie générosité envers l’avenir, c’est de tout donner au présent. »

Jésus nous demande de savoir interpréter les signes des temps, non pour spéculer, mais pour stimuler notre espérance et nous rappeler que, pèlerins et voyageurs, nous vivons dans le provisoire, n’ayant pas ici-bas de demeure permanente(3). Notre demeure, c’est de vivre « en Christ ».

Une sœur carmélite proche de la mort nous invite à penser à ce qui est devant nous avec une tranquille espérance, car nous connaissons déjà, et aimons, celui qui nous attend : « Ce qui se passera de l’autre côté, quand tout pour moi aura basculé dans l’éternité, je ne le sais pas. Je crois, je crois seulement qu’un Amour m’invite et m’attend. Il va m’ouvrir tout entière à sa joie, à sa lumière. Oui, Père, je viens à toi. Vers ton amour(4). » Après avoir lu ces lignes, les systèmes eschatologiques, les pseudo-calculs à partir d’événements politico-militaires, climatique ou prophétique paraissent creux !

Le jour de l’Ascension, un ange demanda aux disciples : « Pourquoi restez-vous ainsi, les yeux tournés vers le ciel ? » L’ordre était formel : « Ce n’est pas à vous de connaître les temps et les moments que le Père a fixés de sa propre autorité. Mais vous, vous recevrez la puissance du Saint-Esprit, pour être mes témoins… jusqu’au bout de la terre » (Ac 1.7-8). Veiller, c’est témoigner de l’Evangile, c’est le vivre en paroles et en actes, maintenant. Et persévérer, c’est continuer de le faire alors que passent les jours de nos vies.

Un petit bidon d’huile ?

Les jeunes filles sages sont-elles égoïstes en refusant de partager leur huile ? (v. 9) (5) Non ! Mais cela nous rappelle qu’au dernier jour, nous ne pourrons pas compter sur la foi d’autrui, parents, Eglise, pasteur ou mentor spirituel : « Chacun portera son propre fardeau » (Ga 6.4-5). De plus, que pourraient signifier les flacons de réserve d’huile ? Si l’huile symbolise le Saint-Esprit, pourrait-on le mettre en fioles ou au congélateur ? Alors, si vous voulez une réponse, en voici une, apocryphe : si Jésus avait raconté cette histoire au XXIe siècle, il aurait conseillé d’avoir des lampes branchées en permanence sur le secteur, plutôt qu’alimentées par des piles qui se déchargent à l’usage. Il nous offre ce « câble » lumineux, le Saint-Esprit, qui nous relie au Père et au Fils.

Le Christ est la lumière du monde. Il nous invite à êtes nous aussi lumières du monde, de manière lumineuse et joyeuse, dans l’attente de la grande fête de son retour ! « Le Seigneur reviendra, il l’a promis, il reviendra la nuit qu’on n’attend pas… Je crie vers lui : ‘Mon Dieu, serait-ce pour cette nuit ?’ – Tiens ta lampe allumée, ton âme claire, qu’il y ait de la lumière pour ses pas ! Tiens ta lampe allumée, ton âme claire, pour qu’il n’ait pas de peine à te trouver ! » (Aimé Duval s.j., 1918-1984)

 

(1) Mais en chaque époque, il y a eu aussi – et il y en a encore – des lampes claires et joyeuses !

(2) Dans le temps de son incarnation alors qu’il était inséré dans le temps ! Ne datons-nous pas les événements « avant ou après J.-C » ?

(3) Les signes sont comme des poteaux indicateurs sur nos routes : ils indiquent la direction, mais pas toujours le nombre de kilomètres vers la destination. Ils nous rappellent que nous sommes en chemin et nous évitent de faire fausse route.

(4) A ce témoignage émouvant et lumineux, il faut ajouter que, devant le trône de l’Agneau, nous verrons la foule immense de ceux qui ont été rachetés au cours dans tous les siècles, de toute langue, de toute ethnie et de tout peuple (Ap 7.9-12).

(5) A mon sens, cette question ne devraient pas se poser. Elles est externe à la visée de la parabole et sert d’éléments de décor.

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