« Nous prions pour la ville dans laquelle nous vivons... et nous aimerions vous associer à notre prière pour les autorités, les enfants et les familles de Neuchâtel. » C’est par ces mots que Pascale Bardet, la directrice de la Chorale de la Rochette, a introduit le gospel « Prayer for the City » mercredi 4 mai au Temple du Bas à Neuchâtel. Les presque 200 choristes ont alors chanté, en anglais bien sûr : « Nous t’ouvrons nos coeurs et nos vies, ô Dieu. Crée en nous un esprit de service... »
Cette prière pour la ville fut l’un des moments forts du premier concert d’une série de quatre donnés par la Chorale de la Rochette dans le cadre des festivités du Millénaire de la ville de Neuchâtel. Des moments forts, il y en eu tout au long de cet événement sobre, profond... et magnifique !
Un Temple du Bas plein à craquer !
C’est à quelque deux cents qu’ils sont entrés dans la salle du Temple du Bas, vêtus de noir, qui avec une écharpe bleu ciel, qui avec une écharpe orange, qui avec une jaune, une rose ou une bariolée autour du cou. Deux cents à monter sur l’estrade dans un jeu de lumière festif, puis à faire face à une salle de concert pleine à craquer, avec ses 800 spectateurs. Lorsqu’ils ont ouvert la bouche pour le premier gospel « Thou, Oh Lord » (« Toi, Seigneur »), l’effet était saisissant. Deux cents voix, accompagnées de 4 musiciens ou parfois d’une bande-son, qui chantent l’un des répertoires musicaux les plus chargés de foi, d’espérance et de joie... Magnifique ! Blaise-Alain Krebs, le président du comité d’organisation de la Chorale de la Rochette, a ensuite pris la parole pour introduire le deuxième gospel. Il a salué le public et invité les personnes présentes à vivre ce concert comme une occasion de « fêter le Créateur de toutes choses ».
Et le concert s’est poursuivi sur des airs de fête
Les deux cents choristes ont alors emmené les spectateurs dans un parcours où les gospels de louange à Dieu ou Jésus alternaient avec des rappels du coeur de l’Evangile : le fait, comme l’a proclamé le troisième gospel, que Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique... Pour le gospel « Close Enough » (« Assez proche »), la salle était dans le noir, la chorale et la soliste Christine Reymond aussi, et des danseurs en habits blancs phosphorescents ont évoqué l’enfermement d’un être humain dans ses difficultés, et qui fait tout pour s’en sortir. Sur le fond de la salle, on pouvait lire en lettres lumineuses cette supplication : « Be close ! » (« Sois proche ! »), et en final est apparue comme une réponse d’en-haut : « I am close » (« Je suis proche »).
Peu après l’entracte, deuxième intervention d’un membre de la chorale. L’homme de médias Pierre-André Léchot a introduit la prière « Lead Me, Lord » (« Conduis-moi, Seigneur ») en relevant que « Dieu pouvait donner la force d’aller de l’avant et qu’il accordait le repos comme Jésus l’a promis dans l’Evangile ». Sophie Kummer Noir et la chorale ont alors entonné ce magnifique gospel : « C’est difficile de faire le premier pas... Mais tu m’as promis que tu ne m’abandonnerais jamais... Conduis-moi, Seigneur... »
« Viens dans la maison du Seigneur ! »
A l’approche de la fin du concert, « I’ve Got The Music in Me » emmené par Gilliane Lehmann, une autre soliste, a emballé le public. Quelques gospels ont ensuite emmené l’assistance dans une attitude plus recueillie avec notamment la confession de foi « Lord, I Believe in You » (« Seigneur, je crois en toi »). Ce gospel a encouragé nombre de spectateurs à entrer dans un moment de louange intense. Sur la galerie, à quelques sièges de moi, une femme avait ouvert ses mains sur les genoux et louait le Seigneur, conduite par la chorale. Puis est venu « In This House ». L’occasion pour les 200 chanteurs et le soliste François Reymond d’adresser une interpellation pleine de punch au public : « Pourquoi ne viendrais-tu pas dans cette maison ? (...) Si tu as besoin d’amour... viens donc dans la maison du Seigneur ! » Le gospel « I Adore You » (« Je t’adore ») a mis un terme au programme.
Sous les applaudissements du public debout, le concert s’est terminé par deux rappels. Puis les choristes sont descendus dans la salle et ont entouré les spectateurs... comme pour leur apporter la bénédiction de celui qu’ils avaient chanté toute la soirée ! Poignant !