"Musique et louange : recherchons Dieu et l'excellence" par Claude-Alain Baehler

lundi 17 juin 2013 icon-comments 2

Dans son numéro de juillet-août 2013, Vivre publie un dossier autour du thème: « Musique et louange ». A cette occasion, Claude-Alain Baehler signe l'éditorial suivant, en guise d'ouverture au dossier. Ne manquez pas de réagir!

Le chant dans l'Eglise est bien plus qu'une décoration. Il constitue un puissant moyen d'enseignement biblique, d'épanouissement de la foi et de prière. Conscients des enjeux qu'il représente, les réformateurs Luther et Calvin l'avaient placé au cœur de leur action. Ils se sont entourés d'artistes confirmés, de paroliers et de musiciens. Ils ont développé une stratégie et une pédagogie du chant. Et cela a été déterminant dans le développement de l'Eglise.
Aujourd'hui, la musique est omniprésente ; un langage à part entière. Dans l'Eglise, elle est plus importante que jamais. En avons-nous conscience ? Pas certain, lorsque nous voyons comment, dans nos communautés, nous nous sommes déchargés de la production musicale et de la gestion des chants sur Jeunesse en mission et son recueil J'aime l'Eternel.
Dans la foulée d'une lettre ouverte à propos de la louange, publiée ce printemps dans Vivre, nous vous proposons un dossier sur la question. Il montre que nos Eglises auraient tout intérêt à développer ensemble une stratégie musicale digne de ce nom. Cela pourrait commencer en établissant un minimum de contact, voire de collaboration, avec le Département musical de Jeunesse en mission.
Ensuite, nous pourrions imaginer que des personnes de talent, musiciens, compositeurs, théologiens, responsables d'Eglise... unissent leurs efforts pour travailler à une amélioration constante du répertoire. L'interpellation de Sylvain Freymond dans son article « Au cœur de l'adoration » et l'exemple de l'Eglise Hillsong dans l'interview de Yannick Delessert « Hillsong : la gloire de Dieu et le travail » montrent des pistes à ce sujet. En voici quelques exemples :

  • constamment rappeler les fondements de la louange, c'est-à-dire la gloire de Dieu et la connexion du prochain à Dieu ;
  • enseigner un véritable esprit de service, d'humilité et de recherche de l'excellence chez les « producteurs » de louange – compositeurs, musiciens, conducteurs...
  • faciliter la production de chants nouveaux, adaptés au vécu de nos Eglises, ainsi qu'à leurs besoins spirituels et théologiques ;
  • créer un catalogue de chants – voire de déroulement de temps de louange – intéressants, spirituels et aisés à interpréter ;
  • participer au perfectionnement musical, spirituel et pédagogique des « producteurs » de louange de nos communautés.

Lorsque nous disons cela, nous n'oublions pas le travail formidable qui est déjà accompli, dimanche après dimanche, par les groupes de louange de nos Eglises. Ils sont formés de chrétiens souvent jeunes, chanteurs, conducteurs, guitaristes, pianistes, flûtistes, organistes et autres percussionnistes. Leur consécration et leur travail sont des dons de Dieu aux Eglises. A nous, maintenant de les aider à grandir à tous égards – sans oublier de grandir à leurs côtés.
Claude-Alain Baehler

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2 réactions

  • vernoit mercredi, 17 juillet 2013 19:48

    comment prendre exemple sur luther qui était antisémite ???

    L’antisémitisme de Luther dans ses Propos de Table
    Comment faut-il baptiser un juif ?
    Luther répondit qu’il convenait de remplir d’eau une grande cuve, de dépouiller le juif de ses habits, et après l’avoir revêtu d’une robe blanche, de le faire asseoir dans la cuve et de le baptiser sous l’eau. C’est ainsi, ajouta le docteur, que, pour recevoir le baptême, les anciens se présentaient en robe blanche. (…) Si un juif, dont la conversion ne me paraîtrait pas sincère, venait solliciter de moi le baptême, je le mènerai sur un pont de l’Elbe, et je le précipiterai dans le fleuve avec une pierre au cou ; car ces mécréants nous insultent, nous et notre religion.

    (Luther, « Propos de Table », Livre II – Chapitre IV : La Foi)

  • Marcus mercredi, 24 juillet 2013 08:37

    Cette réflexion sur la louange et la création de chants adéquats vaut la peine d'être poursuivie. "Plusieurs de nos chants de louange communautaires ne sont tout simplement pas faits pour la communauté" C'est ainsi que Andy Chamberlain débute un article du magazine anglophone WORSHIP LEADER.
    En effet, combien des chants du JEM sont des chants pour solistes avant tout ? En laissant à JEM l'initiative de dire quels chants l'Eglise doit chanter (même si ce n'est pas leur intention) on a opéré une fuite en avant, largué les générations moins habituées aux rythmes de plus en plus compliqués, et, comme corollaire, les groupes de louange chantent souvent pour eux-mêmes plus que pour la communauté qui suit tant bien que mal… et la communauté risque de redevenir une communauté de simples auditeurs (à part taper des mains, comme maigre participation) !

    Puis-je vous suggérer d'aller voir le travail fait par le recueil REFLETS (édité par la Maison de la Bible) ? Je fais partie du groupe de travail qui cherche à proposer à l'Eglise des chants accessibles musicalement (quoiqu'on ait aussi des chants difficiles au niveau harmonique), arrangés à 3 ou 4 voix, dans un langage ni trop vieillot, ni trop jeune, et dont la théologie a été soigneusement vérifiée ?

    Mon voeu est que la créativité que nous recevons de notre Dieu puisse être mise au profit de l'Eglise, la rendre plus unie et plus forte dans une louange où toute la communauté puisse participer.

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