C’est dans la cours d’entrée du bâtiment historique de la Faculté libre de théologie évangélique (FLTE) que le Seigneur a été célébré par un culte de reconnaissance le vendredi 3 juin, présidé par le pasteur Etienne Lhermenault, président du conseil d’administration de l’institution. Il fallait marquer cette belle étape : 50 ans d’enseignement et de formation universitaire, ce qui signifie aussi 50 ans de fidélité de Dieu d’abord, mais aussi de ténacité de la part de ceux et celles qui ont voulu, porté et conduit cette aventure contre vents et marées… et c’est peu de le dire ! Ici, il faut saluer les « pères fondateurs » qu’ont été les Jules-Marcel Nicole, Jacques Blocher, René Pache, Georges Winston, tous maintenant « entrés dans l’éternité», ainsi que les « vétérans » Samuel Bénétreau et Henri Blocher, acteurs de la première heure lors de l’ouverture en 1966.
Un rayonnement dans le monde francophone
Impossible de sous-estimer l’importance et le rayonnement de cette faculté de théologie dans le monde évangélique francophone, tant européen qu’africain. Si les bâtiments peuvent paraître modestes (bien que situés dans un cadre majestueux, avec la Seine en arrière-plan), ils abritent néanmoins une vie spirituelle et intellectuelle sans commune mesure avec la simplicité des lieux.
Jacques Buchhold, professeur de Nouveau Testament et doyen de la faculté, rappelle d’ailleurs que l’influence de cette école s’étend bien au-delà des frontières de la France et même de l’Europe, puisque plusieurs établissements de niveau universitaire en Afrique francophone ont pu voir le jour à l’initiative d’anciens étudiants de la FLTE. Il convient de citer les noms de deux hommes d’exception que certainement l’histoire africaine retiendra : Isaac Zokoué et René Daidanzo, tous deux récemment décédés et honorés dans leurs pays, le Centrafrique et le Tchad, par des funérailles nationales. L’un comme l’autre ont eu l’occasion de dire leur dette à la « Faculté de Vaux » pour l’exigence intellectuelle, couplée à une totale confiance au texte de la Bible compris comme Parole de Dieu.
De l’e-learning dès 2017
Actuellement, a souligné le doyen, c’est 135 étudiants qui suivent des cours, dont 80 en tant que résidents et 55 en cours d’emploi. Et, pour l’avenir le lancement d’une formation par e-learning dès 2017, répondant au slogan : « Si vous ne pouvez pas venir à la FLTE, la FLTE viendra à vous » ! Ce sera une véritable formation validée par un diplôme académique reconnu qu’il sera possible de suivre sans avoir à quitter son domicile. Dans cette même veine, une filière de formation spécialisée intitulée « Evangélisation et implantation d’Eglise » sera désormais proposée. Enfin, après plusieurs années de recherches infructueuses d’un nouveau site plus proche de Paris pour y déménager (Vaux se situe à 40 km à l’ouest de la capitale), il a finalement été décidé de rester sur place et d’agrandir et adapter les bâtiments aux besoins pressentis pour le futur. Il s’agit maintenant de travailler à la recherche de financements, pour cette importante opération.
Pas en concurrence avec la HET
La FREE a été mentionnée avec reconnaissance pour son implication dans la vie de FLTE. Le soutien de cette institution est un investissement spirituel sur l’avenir. Nous pouvons le faire d’abord en encourageant nos jeunes à aller s’y former. L’équipe professorale et la qualité de l’enseignement sont tout simplement remarquables. D’autre part, la diversité des origines des étudiants est une bénédiction d’une valeur inestimable. La FLTE ne doit pas être vue comme une école concurrente de celles qui existent ailleurs, notamment en Suisse romande, mais plutôt comme le vaisseau-amiral de la flotte des institutions de formations francophones, appelées à cultiver leur vocation particulière au service du monde évangélique.
Il est de notre devoir de contribuer au soutien spirituel et matériel de cette grande dame qui vient de fêter ses cinquante ans et à laquelle nous souhaitons nos meilleurs vœux à la gloire de notre Seigneur Jésus-Christ.
Jacques André
Photo: Jacques Buchhold, le doyen de la FLTE, et Camille Kursner, diplômée et future stagiaire dans l’Eglise évangélique des Ecluses à Bienne (FREE).
Le site de la Faculté libre de théologie évangélique de Vaux-sur-Seine.