Trois chorales de 60 à 70 adolescents chacune donnent une comédie musicale intitulée « Esther » durant le mois d’avril. Treize spectacles sont programmés dans treize villes et villages de Suisse romande. Ils sont proposés, dans le cadre de camps musicaux, par l’organisation chrétienne de jeunesse Adonia.
Implantée depuis neuf ans de ce côté de la Sarine, Adonia connaît un succès croissant. En Suisse allemande, où elle est active depuis 37 ans, ce ne sont pas moins de 17 chorales qui préparent des tournées avec « Esther », en allemand, durant les vacances de Pâques.
« Nous bénéficions clairement du savoir-faire et du sens de l’organisation des Suisses allemands », commente Judith Schnegg, musicienne, compositrice et leader de louange dans le Jura bernois. Celle-ci conduit l’une des trois chorales romandes. Elle a également participé à la traduction et à l’adaptation française de la comédie musicale. « L’histoire d’Esther véhicule un message et des thèmes qui parlent aux adolescents, poursuit la musicienne. Cela initie des partages profonds entre les jeunes et les moniteurs, durant ces camps musicaux. »
Quarante camps cette année en Suisse
Les camps organisés par Adonia commencent avec trois jours d’étude intensive de la comédie musicale. Ils sont suivis d’une tournée de quatre jours, comprenant quatre concerts. Chaque année, l’organisation propose une quarantaine de camps musicaux dans toute la Suisse. Elle encadre plus de 4500 jeunes et organise une centaine de spectacles vus par 50’000 spectateurs.
Alors que les camps de la période de Pâques accueillent des jeunes de 13 à 20 ans, ceux de l’été sont réservés aux enfants de 9 à 13 ans. Ces camps connaissent un succès croissant. « Nous avons déjà enregistré 140 inscriptions pour l’été 2018, avec la comédie musicale « De Saul à Paul », se réjouit Marc Bircher, le directeur de Adonia Suisse romande. Et nous en sommes à nous demander si nous devrions organiser un camp supplémentaire. »
Adonia fait partie des organisations qui souffrent de la fin des subventions de l’Office fédéral des assurances sociales (OFAS) et de Jeunesse et sport (J+S). « Cela nous prive de plus de 180'000 francs par année, précise Marc Bircher. En voyant que nous présentons des histoires de la Bible, nos autorités m'ont envoyé demander de l’aide aux Eglises… auprès desquelles je n’ai pas eu grand succès. Si nous existons encore aujourd'hui, c'est grâce aux dons de personnes et de fondations. »
Claude-Alain Baehler
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