En fin d’année dernière, vous avez envisagé de fermer l’AIMG. Pourquoi ?
L’année 2017 a été une année extraordinaire pour l’AIMG. Je n’ai jamais vu autant de personnes guéries par la prière. Nous avons des centaines de témoignages de guérison. Personnellement, j’ai aussi vu ici en Europe des milliers de personnes se tourner vers le Seigneur. En même temps, nous avons été défiés par rapport à la gestion des projets et des ressources humaines, mais surtout au niveau financier. Nous avons fait appel à des spécialistes dont des membres du conseil d’administration pour nous aider à stabiliser l’association et nous avons dû licencier du personnel. C’est ce qui a été le plus difficile pour moi : licencier des personnes, dont notamment mon assistante personnelle qui est très compétente.
L’AIMG a articulé un déficit de plus de 150'000 francs à la fin de l’an dernier...
Avec un tel déficit sur l’année 2017, nous partions en faillite. Mais suite à notre appel à l’aide, nous avons pu éviter la faillite et disposer de liquidités pour repartir d’un bon pied. Nous avons décidé que, dorénavant, la plupart des gens qui travaillent avec nous seront des bénévoles ou disposeront d’un statut de missionnaires, soutenus principalement par un cercle d’amis.
Nous avons aussi décidé de suivre beaucoup plus finement l’évolution de notre situation financière. En 2017, il n’y a pas eu de mauvaise gestion ou de détournement d’argent, mais certaines conférences que nous avons organisées ont connu des pertes. Même si elles étaient très fréquentées, certaines se sont soldées par des déficits de 30 à 40'000 francs.
Un peu plus d’une centaine de personnes ont répondu à votre appel à verser 1000 francs… N’est-ce pas encourageant ?
En fin d’année dernière, je voulais arrêter, parce que cela fait des années que les fruits de l’AIMG sont fantastiques, mais que nous avons souvent des défis financiers. Alors que je rentrais d’une conférence de prière à Augsbourg, Dieu m’a clairement dit que ce ministère en faveur des malades devait continuer. C’est comme si le Seigneur me disait qu’il allait me donner la force de poursuivre avec le soutien, notamment financier, de 300 personnes. 300 Gédéons. J’ai communiqué cela à mon comité qui m’a dit qu’il pensait que c’était de Dieu. Les réponses ont été très encourageantes. Des œuvres, des Eglises, des ministères et des particuliers ont manifesté que l’AIMG avait été en bénédiction pour eux et cela nous a puissamment encouragés.
Aujourd’hui avez-vous assaini la situation ?
On a pu boucler 2017 avec une perte et avoir des liquidités pour continuer le programme et l’organisation de différents événements en 2018. On est encore en reconstruction et en recherche de fonds et de donateurs. On aimerait par exemple développer la formation à la guérison online, mais aussi la formation à la prière pour la guérison dans les rues et l’évangélisation. Nous revenons ainsi à ce qui brûle sur mon cœur, soit annoncer l’Evangile et amener la guérison à toutes les nations et à toutes les dénominations.
Pour 2018-2019, quel est votre programme ?
Nous allons reprendre le 8 septembre avec notre journée annuelle « Impulsion guérison » pour tous ceux qui ont à cœur la guérison. C’est une journée gratuite où nous souhaitons donner une impulsion par rapport à tout ce qui est en train de se passer aujourd’hui dans le domaine de la guérison. Ce sera inspirant et festif pour lancer la nouvelle saison.
Vous organisez du 8 au 10 novembre une conférence pour le personnel médical…
Oui, nous souhaitons encourager les membres du corps médical : infirmiers, médecins, physiothérapeutes… par une conférence sur le lien entre activités médicales et guérison divine. Cette conférence n’est pas réservée uniquement aux professionnels du monde de la santé, mais elle est ouverte à quiconque souhaite connaître et approfondir le sujet
En 2019, nous aurons différentes conférences sur la guérison au Portugal, en Russie, en Allemagne, en Autriche, en France, aux Etats-Unis et dans d’autres pays dont le Moyen-Orient. Nous aurons aussi la conférence annuelle internationale « Présence 2019 » à l’Arena de Genève, du 30 mai au 1er juin.
Autour de quel thème ?
Evidemment que le thème principal sera lié à notre ministère, à savoir : la guérison divine. Mais notre désir principal n’est pas de débattre d’un thème, mais de se rassembler autour de la présence d’une personne : Jésus, le Christ crucifié et ressuscité, lui qui sauve et qui guérit. Cette conférence va être préparée dès septembre avec tous ceux qui ont à cœur d’annoncer l’Evangile avec compassion et de prier pour les malades dans les rues de Genève. Nous allons travailler dans ce sens avec Jeunesse en mission et avec des écoles comme Béthel ou Harvest School. Ceci se fera en étroite collaboration avec les Eglises locales et avec le Réseau évangélique.
Qui seront les orateurs invités à « Présence » ?
Tout d’abord le Seigneur Jésus ! C’est lui qui sera au centre et on s’attend à ce que sa présence se manifeste de façon réelle pour nous toucher, pas uniquement pour nous guérir physiquement, mais aussi émotionnellement et spirituellement. Toute personne qui s’inscrit recevra un billet gratuit pour inviter une ou des relations non croyantes aux soirées qui seront des temps d’évangélisation.
Les orateurs invités seront notamment Bill Johnson, Andreas Boppart (Boppi), Reinhard Bonnke, Heidi Baker et Ben Fitzgerald. Nous accueillerons également l’évêque catholique Charles Morerod et le fondateur de la communauté charismatique Eucharistein, le prêtre Nicolas Buttet. Hans Maat, le président de la Fédération évangélique au sein des Eglises protestantes de Hollande, sera également de la partie. Notre désir est de rassembler tous ces gens et de glorifier ensemble le Seigneur.
Propos recueillis par Serge Carrel
Le site de l’AIMG.