A Saint-Loup, un «chemin de prière» ouvre au Notre Père

mardi 21 juin 2005

Les soeurs de Saint-Loup, près de la Sarraz (VD), offrent un « chemin de prière » à ceux qui ne savent pas prier, comme aux coureurs de fond de la prière. Avec l’aide d’un petit cahier, chacun, enfant comme adulte, peut parcourir les rives du Nozon au rythme du Notre Père. Un « must » de l’été, dans un cadre exceptionnel !

«Par cette sorte de parcours Vita spirituel, nous souhaitons redonner goût à la prière.» Le pasteur Thierry Juvet travaille pour la Maison des diaconesses de Saint-Loup à Pompaples (VD). Le 19 juin, à l’occasion de la fête annuelle des diaconesses, il guide des marcheurs sur le « chemin de prière » qui vient d’être inauguré. Avec son épouse Monique, Thierry Juvet détaille l’ampleur des travaux accomplis. Envisagé voilà 5 ans dans l’esprit de quelques soeurs de Saint-Loup, ce parcours d’une durée de 30 minutes de marche s’ouvre aux visiteurs. Il a nécessité 20 m3 de copeaux pour être balisé et 650 heures de travail bénévole pour être aménagé. 10 postes jalonnent un chemin qui serpente autour du Nozon, entre falaise et forêt, dans un cadre exceptionnel. A chacun de ces postes, une affirmation du Notre Père à méditer sur deux bancs, confectionnés à partir de troncs d’arbre. « Notre Père qui es aux cieux... Que ton nom soit sanctifié... » La prière de Jésus s’égrène au fil du sentier... Deux possibilités de parcours sont proposées aux marcheurs. « L’une pour écouter le Père, l’autre en vue d’une prière d’intercession », explique Monique Juvet, la conceptrice du cahier pour adultes.

 

Enfants et familles... Welcome !

 

Les familles et les enfants sont aussi les bienvenus sur ce parcours. Deux spécialistes de l’animation biblique parmi les enfants, Joëlle Eberhard et Véronique Rochat, ont conçu des cahiers pour permettre aux petits comme aux grands de découvrir la richesse de la prière de Jésus. Dessins, rébus, activités de groupes sont proposés à chacun pour goûter à ce que cette prière chrétienne peut apporter à la vie personnelle et familiale.

Le parcours se termine au bout d’un champ qui surplombe les bâtiments de la communauté des diaconesses. Là, en lisière de forêt, une croix de chêne domine la plaine. Marc-André Wyss de Gals, un village bernois entre les lacs de Bienne et de Neuchâtel, en est le concepteur. Pour réaliser cette croix, ce menuisier-charpentier s’est mis à la place des constructeurs de croix du temps de Jésus. « J’ai eu ce privilège, explique-t-il, de ne pas avoir à travailler pour confectionner un instrument de torture, mais pour confectionner un symbole d’espérance ! La croix est vide aujourd’hui ! Et c’est fondamental de s’en rappeler ! »

 

Un lieu de fitness pour les soeurs !

 

Soeur Marianne, la directrice des diaconesses de Saint-Loup, se réjouit de l’inauguration d’un tel chemin. « Pas seulement pour que cela devienne le lieu de fitness des soeurs ! », lâche-t-elle, le sourire aux lèvres. Elle espère aussi que ce chemin sera pour beaucoup l’occasion de vivre une démarche d’approfondissement spirituel ou de guérison intérieure. « Un chemin de prière, c’est l’occasion de méditer, de se reposer en soi, explique-t-elle. Dans le monde d’aujourd’hui, nous avons besoin de nous désencombrer de toutes sortes de choses inutiles, pour faire descendre en nous l’essentiel... » Enfants, ados et adultes sont donc les bienvenus pour passer du temps à parcourir ce chemin. « Si les personnes intéressées s’annoncent à l’avance, ajoute-t-elle, des soeurs ou d’autres personnes proches de la Montagne de prière, pourront accompagner les groupes et leur permettre d’approfondir leur spiritualité. »

Longtemps très engagées dans les soins aux malades, les diaconesses de Saint-Loup ont souhaité développer ces 20 dernières années une vie spirituelle plus intense. « Nous pratiquons toutes sortes de formes de prière : la prière d’écoute, la prière liturgique, la prière silencieuse, la prière du coeur... de quoi partager avec ceux qui cherchent des espaces de spiritualité, les trésors que Dieu nous a confiés.»

 

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