Jeûner chaque premier jour du mois en solidarité avec les victimes des changements climatiques est une initiative œcuménique et interreligieuse lancée en France en juin dernier. L’objectif de cette démarche symbolique est double : il s’agit d’une part d’exprimer sa solidarité avec les personnes pauvres et vulnérables qui souffrent du changement climatique ; et d’autre part de pousser à l’adoption d’un accord global contraignant et juste lors de la grande conférence sur le climat qui doit intervenir à Paris en décembre 2015.
L’écologiste Nicolat Hulot s’est réjoui de cette initiative. Il s’est pris à « rêver d’un déplacement à la conférence de Paris des plus hautes autorités religieuses », a rapporté le journal La Croix. « Votre voix porte au-delà des croyants », a-t-il lancé aux représentants des religions.
A Paris, les dirigeants du monde devront définir un nouvel ensemble d’objectifs de développement durable à l’échelle mondiale.
Des évangéliques dans le coup
En parallèle à cette initiative œcuménique et interreligieuse qui porte sur le jeûne, l’association évangélique A Rocha, qui comprend une vingtaine d’antennes nationales, vient d’acquérir la gestion au sud de la France du domaine des Courmettes, soit 600 hectares de terrain, pour sensibiliser et former à l’environnement. Pour son fondateur Peter Harris, Britannique et anglican d’origine, les Eglises et leurs membres doivent aujourd’hui prendre leurs responsabilités face à la dégradation de l’environnement qui fragilise les plus démunis de la planète. Pour cet homme comme pour Jean-François Mouhot, gestionnaire du site, il s’agit d’un commandement divin.
Un thème qui préoccupe les ONG
En août dernier, la Coopération suisse au développement a tenu sa conférence annuelle sous la bannière « Pour le climat, contre la pauvreté ». Deux de ses collaboratrices actives dans des pays du Sud confirment que la détérioration de l’environnement péjore les conditions de vie des plus pauvres.
Le 18 octobre prochain à Bienne, StopPauvreté, un collectif d’ONG évangéliques suisses, organise sa conférence annuelle sur cette même problématique : « Combattre la pauvreté signifie aussi protéger l'environnement ».
Une proposition de Gabrielle Desarzens, qui fait suite au Sommet sur le climat de New York, convoqué par le Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies Ban Ki-moon le 23 septembre dernier, pour donner un nouvel élan à la lutte contre les changements climatiques. (c)