Pour faire face aux nouvelles arrivées et dans un climat qui se tend, l’Armée du salut ouvre son treizième centre d’accueil pour migrants dans le canton de Berne, dans l’ancienne caserne des pompiers de la ville fédérale. Elle gère ainsi près de la moitié des centres du canton qui en compte une trentaine au total. Ce mouvement international évangélique s’occupe aussi d’environ 1200 migrants qui logent dans des appartements. Au total, il suit donc dans ce canton quelque 2500 personnes déracinées, originaires de plus de 50 pays différents.
Mobilisation conséquente
Accompagner les personnes en détresse est dans l’ADN de cette organisation chrétienne qui en parle d’ailleurs comme de sa mission centrale. Les marginaux, les plus précarisés – comme par exemple les Roms aussi – sont au centre de son action. Il n’empêche que sa mobilisation envers les migrants dans le canton de Berne est pour le moins conséquente. Pour Daniel Oester du service de communication de l’Armée du salut, cet engagement remonte à 1982, quand le service social de la ville de Berne a expressément demandé à l’Armée du salut d’accueillir des ressortissants sri-lankais, puis ceux des Balkans.
Comme si on s’occupait du Christ…
Dans les faits, que ce soit l’Armée du Salut ou un autre organe privé qui s’occupe de la gestion de ces centres d’accueil ne change pas grand-chose. Le contrat et les directives sont les mêmes. Outre le respect de ces dernières, reste l’« esprit » dans lequel travaille l’Armée du salut. Avec ce souci d’apporter assistance à la personne dans le besoin comme si – et c’est ce qu’on peut lire dans ce qui sert de charte à l’organisation – on s’occupait du Christ lui-même.
La version orale de cette chronique diffusée sur RTS La Première est disponible sur le site de RTS Religion.