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Mélanie Scheuring : croire en l’amour de Dieu malgré la souffrance d’un handicap

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Mélanie Scheuring, 27 ans, a appris à croire en l’amour de Dieu, malgré la maladie invalidante dont elle souffre.

Written by  Claude-Alain Baehler | le vendredi, 09 décembre 2016 |

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« J’ai découvert que Dieu ne nous aime pas de manière égale, mais de manière unique », explique Mélanie Scheuring. Cette Lausannoise de 27 ans, détentrice d’un bachelor en psychologie, souffre depuis sa naissance d’une maladie auto-immune accompagnée d’un diabète de type 1 et d’une polyarthrite juvénile. Ces pathologies douloureuses entraînent des déformations et un important retard de croissance.

« Durant mon enfance, j’étais souvent angoissée, se souvient la jeune femme. Je me culpabilisais d’être une charge pour ma famille. Je détestais mon corps. Mes amis vivaient plein de choses, pas moi. Je rêvais que Dieu me guérisse. » Vers 17 ans, Mélanie a rejoint un groupe de jeunes chrétiens et un groupe de louange. Cela a contribué à développer sa foi. Elle est cependant restée émotionnellement fragile : elle manquait de confiance en soi et avait constamment besoin d’être rassurée.

Vers 22 ans, Mélanie a connu une sorte d’effondrement personnel. Se sentant rejetée par les hommes, elle a vu ses douleurs physiques et émotionnelles devenir insupportables. Son sentiment de rejet a été d’autant plus grand qu’elle voyait son entourage vivre ce qu’elle désirait tant pour elle-même : se marier et exercer un métier. Elle a quitté l’Eglise et le groupe de jeunes qu’elle fréquentait depuis de nombreuses années et a commencé des études de psychologie à l’université.

« Je disais à Dieu que je ne le comprenais pas, explique la jeune femme. Comment croire en un Dieu qui m’aime, mais qui me refuse ce que je désire le plus au monde ? Comment croire que Dieu est bon ? J’avais tellement honte de moi. J’étais désespérée. J’ai dit à Dieu que, sans son aide, je n’avais plus envie de croire. »

Adopter le point de vue de Dieu

Certains textes bibliques indiquent des solutions: « Si donc c'est le Fils qui vous donne la liberté, alors vous serez vraiment libres » (Jn 8.36). « C'est par ses blessures que vous avez été guéris » (1P 2.24). « Ma grâce te suffit, c'est dans la faiblesse que ma puissance se manifeste pleinement» (2Co 12.9). Mais ces textes sont plus faciles à prêcher qu’à vivre. Mélanie a interpellé Dieu et lui a demandé de l’aider à vivre et à s’accepter. Elle se souvient : « Pour la première fois, j’ai été véritablement authentique et vulnérable. Cela ressemblait à une sorte de lâcher-prise dans lequel Dieu a agi. Les choses ont commencé à changer. »

Au cours de ses combats, Mélanie a développé une nouvelle relation avec Dieu. Elle a compris que la solution à ses problèmes ne se trouve pas dans une capacité à vivre normalement dans le monde, mais en Dieu. Elle explique : « Le monde me dit que je suis une charge, pas belle, à plaindre, faible… Mais j’ai décidé de changer de point de vue et de cesser de me juger selon les critères du monde. Dieu et la psychologie m’ont aidé à y parvenir. J’ai ainsi appris à me voir au travers des yeux de Dieu. »

Aujourd’hui, Mélanie n’est pas guérie, mais sa maladie est plus ou moins stabilisée. Elle espère toujours un miracle de Dieu. Cependant, cette pensée a cessé de l’obséder, ce qui lui procure de la joie et de la liberté.

« J’ai toujours des combats, explique la jeune femme. Mais je sais que Jésus est ma force. Je sais également que Dieu m’aime de manière unique, parce que je suis unique. Et j’apprends à aimer Dieu pour lui-même, plus que pour ses bienfaits. » Mélanie a également développé une compréhension de sa vie qui englobe l’éternité : « Dans le monde de Jésus, je suis pardonnée et guérie. »

Écouter l'émission réalisée à One’ par PhareFM et la lafree.ch.